Michel Debré, Premier ministre du général de Gaulle, tente de mettre fin à la guerre historique entre enseignement privé et enseignement public. Il présente le projet de loi instaurant des contrats entre l’État et les établissements privés, ces derniers ayant le choix entre trois formules : l’association, la collaboration et l’allocation. L’objectif est de souligner que l’enseignement privé est « l’expression d’une liberté essentielle », mais qu’il a aussi une mission de service public à accomplir. Ce projet de loi soulève, néanmoins, de nombreuses oppositions, à la fois du côté du MRP qui le juge défavorable à l’enseignement privé, mais aussi du côté de la Ligue de l’enseignement et du Conseil supérieur de l’éducation nationale qui y voient une atteinte aux principes de laïcité. Michel Debré fait des concessions et remanie le texte dans un sens favorable à l’enseignement privé, ce qui ne convient pas au ministre de l’Éducation nationale, André Boulloche, qui démissionne à la veille de la discussion parlementaire. Le Premier ministre présente alors seul son projet de loi devant l’Assemblée nationale et celui-ci est adopté le 31 décembre 1959.
L’aide à l’enseignement privé (23 décembre 1959)