« Il faut éviter une catastrophe sanitaire et éducative liée à la place des écrans, notamment dans les premiers âges de la vie. Pour cela, l’Éducation Nationale doit proposer des alternatives aux familles » déclarait récemment le ministre au journal Le Parisien.
Un sursaut collectif …
Une fois n’est pas coutume, nous vous proposons un jeu : le « Cherchez l’intrus », pour aider le ministre à dénicher ce fameux sursaut qui ne demande qu’à se développer :
Collectif surexposition écran : « Les membres du collectif CoSE ont chacun, depuis plusieurs années, alerté sur les conséquences de la surexposition aux écrans dans des articles, des colloques, dans des commissions de réflexion, auprès d’associations de professionnels, d’associations de parents. Ils ont décidé de relater, dans une tribune publiée dans le journal Le Monde , leur expérience clinique préoccupante concernant l’ évolution du nombre d’enfants jeunes présentant des retards importants dans le développement de la communication, du langage et de la cognition et interrogent un constat commun à savoir une évolution du temps de ces enfants passés devant les écrans. »
Collectif de Lutte contre l’Invasion Numérique à l’Ecole « Partout en France, des parents d’élèves tentent de faire entendre leurs inquiétudes face au déploiement d’outils numériques à l’école : tablettes, ordinateurs personnels mais aussi espaces numériques de travail (ENT) comme Pronote, MBN ou Ecole Directe. Des équipements et un usage imposés sans concertation par des collectivités locales soucieuses de « modernisation ». Mais la numérisation de l’école relève bien d’une politique nationale. Si nous voulons que notre opposition de parents soit entendue, il est alors nécessaire de nous rassembler sur l’ensemble du territoire. Aucune fédération officielle de parents d’élèves ne se positionnant en ce sens, nous entreprenons de créer un collectif national d’opposition à la numérisation de l’école. »
Notre école faisons la ensemble : Témoignage du DAASEN de l’Aisne où il aborde notamment le projet « Notre école, faisons là (SIC !) ensemble », qui permet de pousser encore plus loin le projet initial des Territoires Numériques Éducatifs
Michel Desmurget : Faites-les lire ! « La consommation du numérique sous toutes ses formes – smartphones, tablettes, télévision, etc. – par les nouvelles générations est astronomique. Contrairement à certaines idées reçues, cette profusion d’écrans est loin d’améliorer les aptitudes de nos enfants. Bien au contraire, elle a de lourdes conséquences : sur la santé (obésité, développement cardio-vasculaire, espérance de vie réduite…), sur le comportement (agressivité, dépression, conduites à risques…) et sur les capacités intellectuelles (langage, concentration, mémorisation…). Autant d’atteintes qui affectent fortement la réussite scolaire des jeunes. »
Philippe Bihouix Karine Mauvilly Le Désastre de l’école numérique Plaidoyer pour une école sans écrans – « L’école numérique, c’est un choix pédagogique irrationnel, car on n’apprend pas mieux – et souvent moins bien – par l’intermédiaire d’écrans. C’est le gaspillage de ressources rares et la mise en décharge sauvage de déchets dangereux à l’autre bout de la planète. C’est une étonnante prise de risque sanitaire quand les effets des objets connectés sur les cerveaux des jeunes demeurent mal connus. C’est ignorer les risques psychosociaux qui pèsent sur des enfants déjà happés par le numérique. »
Appel de Beauchastel – « De la part de ceux qui nous enjoignent d’utiliser le numérique dans nos classes (hiérarchie administrative, ministère, inspecteurs et formateurs, ainsi que toute la classe politique), nous n’entendons que des justifications a posteriori de ce qui paraît aller de soi : une transformation implacable de nos gestes quotidiens, de notre langage, de notre rapport aux autres, de notre métier. Ce bouleversement est pourtant décidé par d’autres, politiques et industriels, qui défendent leurs intérêts politiques et économiques, et bénéficient de notre complicité passive. »
Vous avez trouvé l’intrus ? … Allez, un indice si vous n’avez pas encore deviné : l’association Socrate 02 a présenté un projet à l’inspection Académique de l’Aisne pour restaurer une instruction de qualité dans une école en difficulté. Son projet a été accepté mais le financement de manuels exigeants a été refusé. En compensation, il a été offert du matériel informatique et des tables de ping-pong …
Ludiquement vôtre
Pascal Dupré