Le Conseil Supérieur des Programmes vient de publier une Note d’analyse et de propositions sur le programme d’enseignement de l’école maternelle , qui sème le trouble dans les milieux « autorisés », notamment dans les colonnes du Café Pédagogique.
Le GRIP se réjouit de l’importance accordée à l’écriture d’un programme qui accorderait toute son importance à l’école Maternelle, c’est une étape nécessaire à toute véritable refondation de l’instruction publique, nous l’avions revendiqué en 2012 : Lire le texte de Catherine Huby.
En 2003, Guy Morel considérait déjà que l’ « Horreur pédagogique » sévissait dès l’école Maternelle : Lire son texte : L’œuf du serpent
Nous avions travaillé à un projet de programme au moment de la refonte des programmes de 2008, mais le sujet était trop tabou à l’époque « La question de la Maternelle est trop polémique » nous avait affirmé le Ministre Darcos. Lire la proposition de programme du GRIP
Mais la note du CSP génère davantage d’inquiétudes que de soulagements :
– L’aréopage d’experts auxquels elle se réfère ne compte guère de « praticiens » (Bentolila, Dehaene, Torossian, Villani …)
– Le recours aux « dernières données scientifiques » est un bon prétexte pour faire table rase du passé, alors que l’histoire de l’école maternelle française ne manque pas de gloires.
– L’obsession de l’évaluation décrédibilise l’objectif d’émancipation.
– L’ambition affichée est ridiculisée par le flou des objectifs à atteindre : « attendus des enfants en fin d’école maternelle : Savoir reconnaître et décrire les principales étapes de développement d’une plante ou d’un animal: naissance, croissance, reproduction, vieillissement et mort. » Rien de moins …