Consultation sur les repères annuels de progression et attendus de fin d’année du CP à la 3e :
Enseignement de la grammaire : des progressions inconsistantes et des résultats attendus qui se font attendre. Critiques du GRIP.
Disons-le d’emblée, pour ce qui est de l’enseignement du français, la lecture des textes soumis à consultation sur les repères permettant d’évaluer les élèves à chaque niveau, du CP à la classe de 3e, a de quoi laisser perplexe.
Qu’on retrouve, de l’apprentissage de la prise de parole aux « stratégies d’écriture » ou à « l’appropriation » d’un texte littéraire, toutes les dérives des années écoulées qui ont fait du cours de français une désespérante leçon de « communication » – le chapitre « écriture » s’achevant sans surprise sur « Comment convaincre ? » – on y était malheureusement résigné tant cette démission culturelle est profondément enracinée dans la doxa pédagocratique dominante.
Mais, étant données les annonces officielles – et parfois polémiques – s’agissant du retour à une pédagogie plus classique de la langue, on avait cru pouvoir espérer en une renaissance de cet enseignement si précieux.
Las ! Les chapitres groupés sous le titre générique ÉTUDE DE LA LANGUE se révèlent à chaque niveau d’un contenu aussi pauvre que répétitif. Comme quoi il ne suffit pas d’exiler du cursus élémentaire des excentricités comme le prédicat et de revenir à un vocabulaire heureusement plus traditionnel pour proposer un cursus grammatical cohérent et réellement progressif.
Quelques exemples pour donner une idée de ce manque d’ambition et de confiance dans les capacités des élèves. La suite ici >>>