Conseils aux parents

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 Voici quelques conseils proposés par des membres du GRIP, enseignants et parents.

 

Prendre les choses en main

S’intéresser et consolider ce qui est fait à l’école mais ne pas hésiter à apporter ce qui n’est pas fait, voire à corriger ce qui est mal fait. S’assurer en premier lieu de la validité des savoirs fondamentaux en principe enseignés à l’école : l’enseignement conjoint de l’écriture et de la lecture, la grammaire et l’orthographe, l’apprentissage simultané de la numération et des opérations, les unités de mesure, la géométrie. *

 

* Vous pouvez vérifier cela en consultant les programmes du GRIP et les tests de niveau proposés par les Cours Griffon ( https://www.coursgriffon.fr/content/9-tests-de-niveau#primaire )

 

Agir en tenant compte des trois « R » :

Respect : respecter l’enfant en prenant en compte ses difficultés mais sans sous-estimer ses  ressources. S’engager avec lui avec patience et discernement quant à ses besoins réels qui peuvent varier, selon sa maturité, de la recherche d’autorité à celle d’autonomie. Tester ses connaissances et sa réflexion sans émettre de jugement : vos attentes doivent rejoindre les siennes. Trouver dans la journée, dans la semaine, des moments et un espace consacré (sans perturbations extérieures : écrans, téléphones, va-et-vient ou autres distractions).

Rigueur : fixer avec lui des objectifs, s’y tenir et les adapter en fonctions des résultats, sans changer constamment de cap (durée de travail, programmations, moments de détente et de repos), ni perdre de vue la première règle. Selon son âge et son tempérament, alterner travail en autonomie et travail dirigé, sans perdre le contrôle (vérifier et corriger tout travail autonome).

Régularité : se fixer un horaire quotidien qui peut varier au gré des circonstances mais sans déroger aux deux premières règles. En fonction des circonstances, cet horaire peut être entièrement consacré à la révision, à la mémorisation et au contrôle de ce qui est demandé à l’école, ou partiellement (voire totalement) remplacé par une instruction en famille. S’appuyer pour cela sur des manuels progressifs et structurés pour les leçons et sur des exercices dont vous maîtrisez le corrigé.

 

Motivation

Encourager la performance dans un esprit d’équipe « Donner le meilleur de soi pour le bien de tous », au sein du groupe familial, de la classe, des copains du quartier, des clubs sportifs … la bienveillance n’est pas accordée à tous, montrer l’exemple.

Face à l’addiction des écrans : motiver pour la lecture et l’écriture manuscrite. Se rapprocher de collectifs qui proposent des pistes : Coline, Éducation Numérique Raisonnée.

Lire des histoires mais aussi en raconter, sans le support du livre.

Aller à la bibliothèque, chercher des documentaires, adaptés à l’âge, sur la vie dans d’autres lieux que celui qu’on fréquente et à différentes époques. 

L’accompagner dans des « leçons de choses » :

– faire un herbier pour coller des plantes, rechercher leurs noms les dessiner.

– le solliciter pour des activités de cuisine, bricolage, jardinage à sa portée. L’encourager à prendre des notes et à illustrer ces activités dans un carnet ou un cahier qui puisse être réutilisé et complété.

– récolter des prospectus des agences de voyages pour parler d’un pays, et sur un cahier de géographie, faire une carte, coller des images du pays et écrire ce que ça représente, aller à la mairie pour avoir un plan de la ville, du département, du réseau de bus, rechercher les grandes villes leur nombre d’habitants. Explorer différents milieux proches du lieu d’habitation (campagne, forêt, ville, mer, montagne, cours d’eau)

– l’encourager dans des activités artistiques : musique, dessin, danse … aller au musée voir UN ou DEUX tableaux, chercher de la documentation, et tout mettre dans un  » cahier d’art ». Cultiver le goût du beau.

 

  • Préférer le livre, le cahier et le stylo à toute la diversité offerte par le marché du parascolaire (cahiers de vacances, cahiers du soir et bien sûr les logiciels « éducatifs »)
  • Profiter des minutes perdues (dans une salle d’attente, à l’arrêt de bus…) pour faire réciter les tables, s’exercer au calcul mental, réviser du vocabulaire etc. Les efforts minuscules mais quotidiens sont importants.

 

Écriture 

Ne pas dissocier l’apprentissage du lire et de l’écrire : le refus d’écrire est souvent lié à la pénibilité du geste, le plaisir vient avec l’aisance.

  • Veiller à la tenue du stylo : dès la toute petite enfance, inciter à prendre le crayon avec la main droite (sauf gaucher attesté) et correctement.
  • Privilégier les activités manuelles : pâte à modeler (pour développer la motricité fine), découpage, collage, coloriage.
  • Donner l’exemple, s’intéresser à la calligraphie.
  • Prendre conseil auprès d’un professionnel.
  • Fournir à l’enfant du matériel personnel dont il aura la responsabilité (soin, rangement, bon entretien) : cahiers, crayons, stylo, gomme, règle, double-décimètre, compas, colle, ciseaux.
  • Mettre en place des rituels de pratiques quotidiennes pour qu’ils lisent, écrivent et apprennent par cœur. La durée de ces rituels évoluera en fonction de l’âge mais, en fin de primaire, on peut viser l’objectif de 30 minutes de lecture, 15 minutes de copie, 5 minutes de récitation (chronomètre en main), chaque jour.

 

Calcul

Dès le plus jeune âge intéresser l’enfant au nombre, à la géométrie  et à ce qu’ils permettent de faire :

  • Dénombrer ou évaluer des collections

  • Utiliser du matériel de mesure dans les activités citées précédemment (cuisine, jardinage, bricolage, sport, musique…)

  • Utiliser des motifs géométriques pour décorer le cahier, compléter ou encadrer un dessin.

  • S’exercer au calcul mental .

 

Vocabulaire

  • Toute activité peut être une occasion d’enrichir le vocabulaire de l’enfant. Si les imagiers sont intéressants pour les plus jeunes, dès que cela sera possible, encourager la recherche dans le dictionnaire (on en trouvera qui sont adaptés aux cours préparatoire, élémentaire et moyen).
  • Ne pas limiter l’enfant à la « littérature enfantine » contemporaine, dans laquelle, le plus souvent pour des raisons commerciales, le vocabulaire a été volontairement appauvri au prétexte de « s’adapter au lectorat ». La littérature « scolaire » du siècle dernier offre des textes beaucoup plus riches du point de vue de la langue.
  • Prendre l’habitude de noter sur un carnet les mots nouveaux avec leur définition et de les réviser de temps en temps.