En publiant « La fabrique du crétin » en 2005, Jean-Paul Brighelli jouait sur l’ambiguïté de l’expression. Tout en assurant que le crétin ne désignait pas le « produit » de la fabrique, mais ses « producteurs » – ceux qui ont programmé la destruction de l’instruction – il lançait l’alerte sur la lourde menace de crétinisation qui pesait alors sur les élèves. La nouvelle mouture du CAPES lève hélas l’ambiguïté puisque cette menace gagne maintenant le professorat : on ne cherche plus des savants capables de mettre à profit leur expertise dans un domaine mais des animateurs dont le seul mérite sera de se conformer aux exigences ministérielles. Voici le regard croisé d’enseignants de différentes disciplines sur ce sujet : Critiques de la réforme