GRÉGOIRE, Henri

(1750 - 1831)

Henri Jean-Baptiste Grégoire, également appelé l’abbé Grégoire est un prêtre catholique, évêque constitutionnel et homme politique français. L’abbé Grégoire se rallie au Tiers-État. À l’Assemblée Constituante, il réclame l’abolition totale des privilèges et de l’esclavage et défend le suffrage universel masculin. Fondateur du Conservatoire national des arts et métiers et du Bureau des longitudes, il participe à la création de l’Institut de France, dont il devient membre.

Grégoire au Comité d’instruction publique

Le 30 juillet 1793, le Discours du citoyen Grégoire, député de Loir-et-Cher, sur l’éducation commune préconise la création d »écoles normales pour former les instituteurs laïcs. La première école normale ouvrira le 10 octobre 1794. Le mot « instituteur » est ici employé dans le sens que nous lui connaissons aujourd’hui, alors qu’avant la révolution il avait une autre signification.

« Il faut créer des écoles normales pour y former des instituteurs laïcs ; s’ils sont bons, vous aurez tout. Avec eux, l’instruction et la vertu pénètreront l’enfant par tous les sens. »

Le 8 août 1793, il présente le décret d’abolition des Académies et annonce en même temps la fondation d’un corps de savants qui sera l’originalité de l’Institut, créé en 1795. Le 3 septembre, il est nommé président du comité d’instruction publique.

Le 26 janvier 1794, il fait adopter un décret pour la composition des livres élémentaires et l’augmentation du nombre des écoles primaires.

Le 12 avril, il présente un Rapport sur la bibliographie et fait adopter un décret :

« Il faut organiser des bibliothèques. […] Des bibliothèques et des musées formés avec choix sont en quelque sorte les ateliers de l’esprit humain. Il faut révolutionner les arts, rassembler tous les matériaux , tous les moyens, et transmettre cet héritage aux générations futures. »

Le 1er juin : rapport sur la conservation des Jardins botaniques et du Muséum. En ce même mois, il, offre à l’Assemblée nationale son Essai historique et patriotique sur les arbres de la liberté.

Le 4 juin 1794, Rapport sur la nécessité et les moyens d’anéantir les patois et d’universaliser l’usage de la langue française.

Le 29 septembre 1794, Grégoire présente un rapport et fait adopter par la Convention nationale un décret créant l’établissement du C.N.A.M (Conservatoire national des arts et métiers), qui est aujourd’hui non seulement un lieu où sont conservées et présentées de riches collections mais aussi un grand établissement d’enseignement et de recherche qui forme annuellement plus de 100.000 élèves.

« Il faut éclairer l’ignorance qui ne connaît pas et la pauvreté qui n’a pas les moyens de connaître. »

Source : Musée de l’Abbé Grégoire

Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire, F. Buisson >>>